Le zéro déchet en confinement : retour d’expérience
Après déjà plus d’un mois, il est temps de faire un point sur le zéro déchet en confinement. Et pour ça, j’ai décidé de vous faire un petit retour de notre expérience de ces dernières semaines.
Avant de commencer, petite remise en situation pour ceux qui découvrent le blog. Je vis avec mon conjoint et notre chat/démon en appartement, à Orléans. Notre consommation habituelle s’articule principalement entre l’épicerie vrac, le marché, les paniers bio, le boulanger, le poissonnier et le boucher/charcutier. Nous faisons un tour par mois au supermarché pour les choses comme la litière du chat, les sacs poubelles, etc.
2 premières semaines : on gère
Pendant les 2 premières semaines du confinement, on est partis plutôt confiants en se disant que l’on ferait comme d’hab, en un peu plus gros ! Les paniers bio étaient en pause, l’épicerie vrac fonctionnait sur commande. Du coup, on a passé une commande pour 2 petites semaines d’aliments vrac et de fruits et légumes. Passage par la charcuterie et le boulanger en rentrant, on était parés !
Et franchement, pendant une bonne semaine ça a marché au top, presque comme si tout était normal. A l’exception du compost, que l’on ne pouvait pas emmener chez mes parents et qui finissait à la poubelle, le reste ne changeait pas trop.
Fin de semaine 2, ça se complique !
C’est en fin de seconde semaine que les choses ont commencé à se compliquer. Les réserves arrivaient doucement sur la fin et les marchés autour de chez nous étaient fermés. L’épicerie vrac avait un délai de commande de plus de 5 jours et je n’étais pas en forme. Du coup, on a décidé de partir sur l’option la plus limitée en termes de contacts : le drive. On a prit des produits qui duraient plus longtemps, des fruits et légumes bio, de la viande, du fromage, etc. Ce que l’on prenait habituellement au marché mais version grande-surface.
Et là, surprise : plusieurs jours de délais aussi. Autant vous dire que les derniers jours ont été une belle alternance de pâtes et de nouilles sautées pas très réjouissante ! Mais le jour du drive est enfin arrivé, et Monsieur est rentré le coffre plein de nourriture. Cela faisait une éternité que l’on n’avait pas fait de vraies courses au supermarché et on l’a vite regretté.
Côté goût et qualité des aliments, inutile de vous dire que ce n’était pas ça. Mais côté zéro déchet, ça a été CATASTROPHIQUE !!! Même en ayant fait de notre mieux pour choisir les versions les moins emballées, ça a été un échec cuisant. TOUT était sous emballage ! Y compris les courgettes bio, le concombre et le choux-fleur (ce dont je n’avais pas souvenir à l’époque où nous faisions des drives en grande-surface).
Bref, nous avons eu de la nourriture pour les 2 semaines suivantes, mais différente de ce à quoi nous étions habitués.
1 mois de confinement : on apprend
Autant vous dire que, quand les stocks sont arrivés en fin de vie, on ne s’est pas faits avoir une seconde fois ! 7 jours de délai annoncés à l’épicerie vrac, on s’y est pris en avance. Et hier, petit message pour nous annoncer que la commande était prête. Il ne nous restait plus qu’à aller la chercher à l’EcoBocal.
Côté zéro déchet, comme côté goût et qualité, c’est tout de suite beaucoup mieux ! Fruits et légumes en vrac, directement dans le panier, huile et pâte à tartiner dans des contenants consignés (le fonctionnement avec commande ne permet pas d’utiliser ses propres contenants et cela évite à l’épicerie de faire rentrer des objets de l’extérieur). Pour tout ce qui est des produits secs, ils sont préparés dans des sachets kraft, à défaut de pouvoir utiliser nos sacs à vrac.
Verdict : une poubelle qui respire, de meilleurs aliments et des habitudes alimentaires retrouvées. On a même eu de la brioche et des oeufs, qui étaient introuvables en supermarché !
Zéro déchet en confinement : bilan de mi-parcours
A un peu plus de la moitié du confinement, on peut dire que le zéro déchet en confinement a été un peu plus compliqué à gérer que prévu, mais que ça se fait malgré tout ! Les marchés étant fermés, il a fallu se réorganiser un peu, et l’erreur du drive nous a servi de leçon.
Après quelques ajustement, on est revenu à une consommation bien plus raisonnable en terme de déchets. Reste le compost, qui est obligé de partir à la poubelle pour le moment. Et les sacs kraft de l’épicerie vrac, mais que l’on réutilise quand nous avons besoin d’un sac. Le surplus pourra être donné aux paniers bio pour être réutilisé à la ferme.
Au final, grâce à nos commerces de proximité et à l’épicerie vrac, on arrive à garder à peu près le cap, avec un peu d’organisation ! Le niveau de zéro déchet est un peu moins performant qu’en temps normal, mais on s’adapte !
Et vous, comment faites-vous pour rester zéro déchet en cette période de confinement ? Quelles sont vos astuces, vos petits ratés et grandes réussites ?
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