De surconsommatrice à un retour à l’Essentiel : comment tout a commencé
On entend parfois dire qu’il faut avoir trop de choses pour se rendre compte qu’il nous en faut finalement peu. C’est un peu ce qui s’est passé pour moi. Voilà comment je suis passée de surconsommatrice à un retour à l’Essentiel.
J’ai passé mes années d’études à vivre dans des studios où je faisais avec les moyens du bord, en étant minimaliste par la force des choses, sans m’en rendre compte. Malgré quelques aléas, ce sont des années pendant lesquelles j’ai été très heureuse. Tout était léger, il ne se passait pas un jour sans que j’ai un moment de réel bonheur. Je pratiquais la gratitude et profitais des plaisirs simples de la vie sans même en avoir conscience.
Surconsommation et réussite
Puis les choses ont changé doucement. J’ai terminé mes études, décroché le « Graal » en sortant diplômée avec mention d’un master de communication web. J’avais un poste intéressant en CDI, je venais d’acheter mon premier appart’ ; je cochais une à une les cases de la « réussite » d’après le modèle avec lequel on nous berçait depuis des années. Je ne manquais de rien, mes placards débordaient de vêtements et de chaussures parfois jamais portés. J’allais faire du shopping pour me vider la tête… même si ça ne durait pas. Je ne manquais vraiment de rien mais je ne me sentais pas heureuse. J’avais un sentiment d’absence de sens à cette vie dans laquelle je ne me retrouvais pas.
Je me rappelle avoir essayé d’expliquer ce sentiment à ma Maman en lui disant quelque chose comme « Tu vois, avant, j’avais pas un rond, je finissais le mois à zéro mais j’étais heureuse, tous les jours. Aujourd’hui j’ai tout et pourtant je ne suis plus heureuse. ». Et, en un sens, la réponse se trouvait déjà dans cette explication : AVOIR ne rend pas heureux ! Il y a bien un seuil matériel dont on a besoin pour avoir un certain confort de vie mais avoir trop, est-ce vraiment le but ? Et justement, pendant mes études, je ne pouvais pas AVOIR puisque mon budget était serré, mais j’ETAIS. Je faisais des choses à défaut de pouvoir en posséder d’autres et c’est ça qui me rendait heureuse.
Puis j’ai découvert le zéro déchet et le minimalisme
C’est à cette époque post études un peu confuse que j’ai découvert le concept de tiny house. J’en suis littéralement tombée amoureuse (mais vous vous en rendrez compte avec le développement de ce blog). La surconsommation et le jetable faisaient alors partie intégrante de mon quotidien mais j’ai commencé à me renseigner sur ces mini-maisons. Mes lectures m’ont vite amenée vers les thèmes du minimalisme puis du zéro déchet.
J’ai décidé de trier mes affaires et de commencer à réduire mes déchets. J’ai donné près des deux tiers de ma garde robe ainsi que tout ce qui ne me procurait pas de joie. Etrangement (ou pas), les choses ont commencé à aller mieux. Alors j’ai continué doucement mon chemin vers le minimalisme et le zéro déchet.
De surconsommatrice à un retour à l’Essentiel : un défi de tous les jours
Aujourd’hui, cela fait quelques années que j’ai commencé ce cheminement et on peut dire que ça va mieux. Beaucoup de choses de notre quotidien ont changé. On mange différemment, on consomme différemment… On vit différemment. Il reste pourtant encore beaucoup de chemin à faire pour atteindre le bocal annuel de la famille zéro déchet ou le dressing de Béa Jonhson. Mais nous faisons un peu chaque jour, à notre échelle, en essayant de progresser.
C’est un défi quotidien que je partage avec vous ici, pour avancer ensemble dans cette belle aventure qu’est le retour à l’Essentiel.
*1 Commentaire*
Super article, très inspirant !!! Exactement la réflexion que nous nous faisons avec mon compagnon, mais l’entourage et la société nous ramènent toujours inconsciemment à ce mode de consommation excessif et sans vrai bonheur… Merci encore 😉