Privilégier la qualité à la quantité
Alors que la société actuelle nous pousse à consommer toujours plus et à privilégier la quantité, si l’on prenait le temps de se pencher rapidement sur la question ?
Beaucoup d’articles sont aujourd’hui très bon marché et nous poussent, par leur faible coût, à acheter plus que nous en avons réellement besoin. Pourtant, ces prix bas cachent souvent une qualité médiocre.
Du coup, on se retrouve avec 7 paires d’escarpins en plastique pour le prix d’une avec intérieur et extérieur cuir. On change 3 fois par an notre parapluie de supermarché à 10 euros parce qu’il casse au moindre coup de vent, mais il nous a coûté moins cher que celui très costaud de la maroquinerie, fabriqué en France, qui coûte 70 euros. SOIXANTE-DIX EUROS ?! Eh oui… J’ai fait à peu près la même tête quand j’ai regardé le prix sur l’étiquette. C’est un investissement, c’est certain ! Mais si on y regarde de plus près…
Gardons l’exemple du parapluie :
- Je le paie 70 euros
- Il dure 10 ans ou plus
- Il me protège de la pluie même quand il y a du vent (pas une tempête tropicale, ok, mais c’est quand même appréciable)
Si je ne veux pas payer 70 euros, parce que c’est beaucoup trop cher, même pour du Made in France :
- J’achète mon parapluie pliable à la caisse du supermarché
- Il me coûte 5 à 10 euros, c’est le top !
- Il pleut, et il fait parfaitement le job. Comme quoi, ça ne valait pas le coup d’aller payer aussi cher !
- Par contre, pas de bol, aujourd’hui il pleut ET il y a du vent. Il se retourne à la moindre bourrasque. Verdict : je suis trempée et je perds mon temps à le remettre dans le bon sens.
- Coup de vent suivant : même topo mais, cette fois, impossible de le réparer, il est cassé…
- Je retourne à la caisse de mon supermarché préféré en acheter un, je repaie 5 à 10 euros, et on y retourne !
Si on fait le bilan sur le long terme, à raison de 5 à 10 euros par parapluie et de 3 ou 4 parapluies par an, au bout des 10 ans de vie estimée de mon parapluie à 70 euros, j’ai dépensé au moins 150 euros en parapluies pas chers…
On pourrait appliquer la même démo à nos escarpins, tout comme à nos vêtements, à notre mobilier, etc. Et le constat serait le même : lorsque l’on privilégie la qualité, on obtient des articles plus confortables, plus agréables à porter et plus durables. De meilleure qualité quoi ! Et tout ça, c’est plutôt pas mal pour le zéro déchet et pour soi-même, au quotidien.
Alors, vous allez me dire : « Ok, privilégier la qualité à la quantité, c’est mieux ! Mais on n’a pas forcément les moyens de se payer un parapluie à 70 euros ! ». Bon, déjà, rassurons-nous, on en trouve des biens à moins cher, c’était pour l’exemple. Mais, dans tous les cas, la qualité coûte souvent plus cher que les produits bas de gamme. Du coup, deux solutions s’offrent à nous :
- On applique le « privilégier la qualité à la quantité » au pied de la lettre. A savoir : on n’achète pas 5 paires de jolies chaussures à pas cher en plastique mais seulement une ou deux de qualité, qui nous plaisent et dans lesquelles ont se sent vraiment bien.
- On achète de manière consciente et, au lieu de faire ça de manière compulsive, on liste les choses dont on a besoin. Si elles sont trop chères, on met de côté le temps de pouvoir les payer. Ca demande un peu de discipline et de travail sur nos comportements d’achat mais ça permet de pouvoir s’offrir la qualité sans se mettre dans le rouge côté budget. Et ca développe la patience. Vous n’en serez que plus heureux lorsque vous vous offrirez vos chaussures, votre meuble ou votre parapluie de qualité !
Alors, qualité ou quantité ?
Photo by Konstantin Planinski on Unsplash
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